L’Œilécrit, photos de [et commentées par] Pierre Perrin

L’apocalypse tranquille de Jo Bardoux
Un cliché en liberté et son commentaire

Jo Bardoux C’est le feu, la coulée de lave d’une blessure peut-être ancienne que cette apocalypse tranquille de Jo Bardoux.

C’est d’une tendre violence. Il y a là des chairs à vif, une curée de lumière, des débris revivifiés. Le travail de la modernité, tel un vent cinéraire sur un château de sable, ici fait corps avec notre absence en marche.

Toute la vie est là, ses trésors et ses ruptures, son incohérence capitale et le peu d’ordre que nous y opposons. La passion emporte tout, mort comprise. Après naître et n’être rien, c’est très bien ainsi.

Pierre Perrin, L’apocalypse tranquille de Jo Bardoux [*] [fragment, collection privée P. P.]


[*] Sur le site qu’elle vient d’ouvrir, elle cite Sylvie Germain : « Il faut devenir simple et aussi muet que le blé qui pousse ou la pluie qui tombe. Il faut se contenter d’être... Être sans aucun recours ni secours du côté du verbe avoir. Être, rien que cela, mais sans mesure ni concession ». Elle ajoute, pour elle-même : « Toujours en recherche, soucieuse d’approfondir une nouvelle technique, ravie de découvrir un nouveau matériau, apliquée et précise, Jo Bardoux évolue sans cesse »…


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