La marche en hiver
Un cliché en liberté et son commentaire
Ce port tendrement altier se passerait de commentaire, s’il ne tendait
ici un vrai regard humain.
Combien de mésanges et de coups de fusil, les premières croquées, les seconds évités, sont passés dans ce cerveau dont les yeux au moins témoignent quil bat.
Un cur dhomme de retour chez soi, non ?
Voir et regarder devraient figurer plus au large dans les droits de lhomme. Les lois en deviendraient plus tangibles, la barbarie moins banale.
À vendre moins darmes, le monde sappauvrirait-il irrémédiablement ? La sagesse des chats vaut bien celle des nations.
— Oh ! ils fracassent leurs oiseaux, leurs écureuils… L’affection te trouble !
Le penseur qui ne sait arrondir sa main pour une caresse au temps qui passe soupèse mal le seul livre qui vaille… vivre en paix.
Pierre Perrin, La marche en hiver, 2003