Pierre Perrin, Des traces bougonnes
Un cliché en liberté et son commentaire
Cest lhiver devant soi, quon scrute mieux avec lâge. Le pied craque-t-il – oh ! un imperceptible cahot, à peine un murmure dans la chaussure –, on retrouve, tout à trac, les jours enfouis.
On affûte un regard de taupe sur son écharpe, le col plus haut levé. La fourrure excède la torpeur.
Pour un peu on se pelotonnerait dans son absence en marche.
Pierre Perrin, traces bougonnes [2003]